Pour commander ce numéro hors série Sommaire Editorial par Pierre-Paul Durastanti: Le rêveur illimité 5 Nouvelles inédites Point de chute Articles * Sylvie Burigana, Pierre-Paul Durastanti, Noé Gaillard,
Olivier Girard, Jean-Pierre Lion, Bruno Para, Pascal Patoz, Roland C. Wagner
(qui s'est A l'exception de deux critiques reprises de Bifrost dans des versions revues, et d'une première version de la bibliographie dans PAPILLON DE LUNE (le Livre d'Or Jack Vance version "Grand Temple de la SF", chez Pocket), tous ces textes sont inédits. Editorial Le rêveur illimité En toute franchise, je
n'aime ni discuter, ni surtout analyser, mes propres écrits. S'il y a un auteur pour lequel le terme " littératures de
l'imaginaire " semble être conçu, c'est Jack Vance. Mieux que tout autre,
il donne à rêver. Mieux que tout autre, il invente des cultures et des coutumes
originales. Et mieux que tout autre, peut-être même avant tout autre, il mélange
les genres. Il sait être excitant, satirique, drôle,
austère, tendre, sérieux et pensif, et tout ça dans un même récit. Parce qu'il est his own kind, sans pareil, Jack Vance n'a pas créé d'école ni de mouvement littéraire. Il est inimitable. Par contre, il suscite des hommages. Comme le soulignait Barry Malzberg dans un essai, il a influencé des écrivains aussi différents que Larry Niven et Gardner Dozois. On retrouve chez George R. R. Martin, que ce soit dans L'Agonie de la lumière, dans ses nouvelles (Chanson pour Lya), ou même dans sa série du Trône de fer, toutes sortes d'échos vancéens. Joan Vinge (La Reine de l'été) et Tanith Lee (Ne mords pas le soleil et Le Vin saphir) évoquent aussi ses mondes. En fait, tout le mouvement dit " néo-classique " américain qui, dans les années soixante-dix, a succédé à la new wave, doit beaucoup à Vance, ainsi que le space opera baroque de ces dernières années illustré entre autres par Iain M. Banks, Colin Greenland, Peter F. Hamilton, Mike Resnick et, bien sûr, Dan Simmons. En France, sans doute le pays du monde où il a connu le plus vif succès populaire et critique, il a pu être salué par maints auteurs, tels Michel Grimaud (L'Arbre d'or), Michel Jeury (Le Sablier vert), Joëlle Wintrebert (Les Maîtres-feu), Roland C. Wagner (Le Chant du cosmos) et Ayerdhal (La Bohême et l'ivraie). Et lorsque Robert Silverberg, en 1978, après quatre ans de silence, a voulu renouer avec la science-fiction, il a choisi de créer, avec son Majipoor, une version géante de la Planète Géante. Je lis Jack Vance depuis que j'ai
découvert ses tous premiers textes ; je l'ai lu enfant, je l'ai lu adulte,
décennie après décennie. Alors que le plus clair de la science-fiction, du
fantastique et de la fantasy a cessé d'exercer le moindre attrait sur moi, les
récits de Vance n'ont jamais manqué de me procurer un plaisir tout particulier.
Même une bibliographie de son œuvre me fait l'effet d'un cadeau. Pour ce nouveau hors série paré d'une couverture chatoyante
(dont, soit dit en passant, j'espère bien recevoir un jour la reproduction - à
bon entendeur clin d'œil…), on a, comme de coutume, privilégié l'inédit. Un
court roman, qui pourrait paraître atypique, et quatre nouvelles, tel est le
sommaire des fictions, qui jouent - il n'aurait pas pu en être autrement - la
carte de la diversité : à la S-F se mêlent de l'espionnage, de l'humour, du
polar, du tragique et de l'ethnologie. Du côté des articles, on lira des
contributions de Jacques Garin, mestre du meilleur site français sur notre
écrivain, de Noé Gaillard, qui donne une (première ?) étude du corpus policier
de l'œuvre, de l'immense Dan Simmons, qui fait plus, bien plus que reconnaître
sa dette dans un long essai aussi brillant que chaleureux, et enfin, rareté des
raretés, de Jack Vance lui-même, l'esquisse d'autobiographie d'un auteur jusqu'à
présent parmi les plus secrets de tout le domaine. Les fous et les
collectionneurs - si tant est qu'ils constituent deux catégories séparées -
devraient trouver leur bonheur dans une bibliographie que j'espère à jour,
tandis que le Guide de lecture, désormais traditionnel, et forcément limité,
ouvrira aux curieux les pistes nécessaires à l'exploration de la jungle
vancéenne. Comme Tarzan et Sherlock Holmes, comme le
Pays des Merveilles et Camelot, la Terre mourante vit, et elle vivra tant que
l'on racontera des histoires, jusqu'au jour, à la Fin des Temps, où quelque
Bibliothécaire la rangera au rayon Littérature contemporaine. Saveurs, odeurs, couleurs, musiques, parlers, coutumes et mœurs, il y a toujours dans l'œuvre de Jack Vance un aspect sensuel que n'aurait pas renié un Rimbaud ni un Baudelaire. Embarquons dans son bateau ivre : l'invitation au voyage nous tourne la tête et nous serre le cœur. © Pierre-Paul Durastanti septembre 2003 Gloire au génie ! - Lanfeust Mag N° 59 Novembre 2003 Évidemment, je suis partial. Jack Vance est sans doute l?un des plus grands auteurs de SF de tous les temps, sinon le plus grand. Il échappe aux classifications de genre pour s?avérer tout simplement un grand écrivain, un explorateur de l?âme comme des civilisations. Par ailleurs, c?est sans conteste celui dont les univers, sans cesse renouvelés et d?une prodigieuse richesse, ont le plus marqué. Donc, un numéro hors série de Bifrost consacré à Jack Vance ne peut que nous ravir ! Pas moins de cinq nouvelles de la plume du maître, inédites en France, pour démarrer ce numéro. Suivent des articles de très haute tenue, en particulier une autobiographie de Vance, complétée par une biographie de Jacques Garin qui nous informe sur quelques détails que Vance avait pu ommettre par coqueterie. Une bibliographie très complète et précise, formidable travail, accompagne un papier sur Vance auteur de polars et un autre sobrement intitulé « petit guide touristique à l?usage du voyageur vancéen ». Enfin, un superbe texte de Dan Simmons rend hommage à Vance à travers l?analyse d?un de ses courts romans, les Maîtres des Dragons. Ce hors série de Bifrost est tout simplement indispensable. Accueil
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