"J'ai Lu a récemment réédité
en quatre tomes le cycle fleuve de Jack Vance. Csernus a été chargé
des couvertures. Emporté par son élan. il a réalisé
une autre versi on, peinte également, mais monochrome, des célèbres
animaux fabuleux, le Chasch, le Wankh, le Pnume et le Dirdir.
On pense ce qu on veut de l'heroïc-fantasy, on peur affirmer que c'est
à cent lieues de l'esprit d'Univers. on aura raison sans doute. Mais
il est plus difficile, pour ces raisons, de gommer l'oeuvre de Moorcock, de
Leiber, de Tolkien ou de Vance, trésors d'imaginaire et grands défoulements
de l'absurde organisé. En fait. ce qui nous déplait dans l'heroïc-fantasy,
c 'est qu 'elle sert trop souvent de refuge aux médiocres de l'écriture,
aux amateurs de rétro, aux nostalgiques d'un Moyen Age qui n'a pas existé.
Univers ne crache pas sur ceux qui échappent à la régle.
Csernus nous offre donc un port-folio H-F inhabituel, un port-folio peint, sans
histoire, mais qui va tout à fait dans ce numéro éclectique
à souhait - de quoi contenter ces 17,5 lecteurs qui pleurent que la S-F
ne ressemble plus à ce qu elle était en 1910, 1920, 1930, ou 1932
(au delà attention! c'est les obscurités de l'avant garde.)"
Yves Frémion ( avant-propos Univers n°11 - 08/11/1977)


Tibor Csernus, né en Hongrie en 1927, a la célébrité modeste mais établie. Il a
étudié aux Beaux-Arts de Budapest de 1946 à 1952, puis a décidé de s'établir
définitivement à Paris en 1964. Leader du mouvement surnaturaliste à la fin des
années 50, il connaît une renommée internationale grâce à son travail sur la
lumière et l'ombre. Tibor Csernus revient à l'essentiel de la peinture en
questionnant les compositions du Caravage, Rembrandt, Georges de la Tour. Prix
Kossuth en 1997, la Hongrie reconnaît aujourd'hui son talent en l'exposant,
notamment au Mucsarnok en 1998.
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