" Bonjour ? C'est Charles Platt,
M. Vance.Vous vous souvenez, je vous ai écrit" " Charles
qui ? "
" Au sujet d'un interview, pour Dream Makers. " Rêve quoi ?"
Il y a une trace d'humour dans sa voix au téléphone, comme
s'il savait parfaitement de quoi je parle mais il avait envie d'être espiègle
ou gauche.
Je lui rappelle " Vous m'avez répondu et dit que c'était
d'accord "
"Je l'ai fait, l'ai-je fait ? " "Oui, je suis à San
Francisco actuellement, et j'aimerais venir vous interviewer un jour de la
semaine ". Il y a une pause. " Hé bien, je
vous donne dix minutes. De 11:42 à 11:52 demain. Cela vous convient
? Eh ? "
Je réponds "Je vais avoir besoin d'un peu plus de temps que
dix minutes " et j'ajoute " Environ une heure ".
" Une heure ! Est-ce que vous vous rendez compte à combien j'évalue
mon temps ? Est-ce que vous allez me payer pour ça ?" "
Ha!Ha ! Non, pas maintenant, M. Vance ".
"Hé bien, alors vous devrez être un garçon vraiment intéressant. Autrement je ferai ce que je fais avec
les autres personnes qui montent ici et me font perdre mon temps. "
"Ha! Ha! Qu'est-ce que vous faites avec eux, M. Vance ? "
"Les jette dehors ".
Montant en voiture les collines escarpées et boisées du nord d'Oakland
le jour suivant, je repasse cette conversation téléphonique dans
mon esprit et j'appréhende l'idée d'affronter cet ogre, et je
suis ennuyé, aussi, par les indignités qui menacent quelquefois
les têtes des interviewers innocents . La route étroite
devient plus étroite et serpente dans la colline, et finalement je trouve
la maison de Jack Vance à moitié caché entre les grands
arbres. Je gare la voiture et je sors, une intimidante voix mugit vers le bas
: " Qui est là ?"
Mais quand je rencontre enfin Vance, il a atténué son comportement
irascible et est très amical. Il revient sur le sujet du coup de téléphone.
" J'aime seulement taquiner des gens, " dit-il, avec un sourire
rusé. " Et vous m'avez paru étre un très gentil garçon
". C'est un homme musclé dans un vieux jean et avec une
chemise à manches courtes, une ancre tatouée sur son avant-bras.
Il a travaillé comme marin autrefois, et y ressemble encore. Sa
femme apporte du vin à la grenade, et nous nous asseyons sur une balancelle
dans son patio pavé, à côté de la maison qu'il a
conçu et construit avec l'aide de son fils.
Jack Vance aime l'intimité. Il n'aime pas que l'on le photographie, n'aime
pas être interviewé, et ne fraternise pas beaucoup avec les autres
écrivains. " Quelques-uns de ceux-ci sont des types tout à
fait honorables, " admet-il, comme il feuillette les pages du premier volume
de Dream Makers que j'ai apporté avec moi pour le lui
montrer. " Mais d'autres ici, que je ne nommerai pas, sont des merdeux.
Mon Dieu, c'est en compagnie de ça que je vais être ? "
Je lui demande si sa réclusion est une décision délibérée
et consciente.
" Oui, délibéré. Naturellement j'ai des amis, Poul
Anderson n'habite pas loin d'ici, et nous sommes de bons amis, mais professionnellement,
je ne me soucie pas de faire connaître ma personnalité ".
Et il évite de rendre visite aux éditeurs à New York.
" Je les mets hors circuit. Je déteste cet endroit. Je n'y pense
même pas. Ma partie c'est de m'asseoir à la maison et d'écrire,
d'envoyer les manuscrits, et puis descendre en courant jusqu'à la boîte
aux lettres pour voir quand le chèque arrive ".
En dépit de cette tendance à se cacher, il est devenu un écrivain
de science-fiction très admiré, connu pour "sa prose voluptueuse et sa grande imagination " comme Robert SiIverberg l'a dit ; ou,
dans les écrits de Norman Spinrad , " peut-être le styliste le plus exceptionnel . . .
quant à sa maniére de fondre la prose, le ton, le contenu et l'humeur
dans une harmonie sans faille ".
Il hausse les épaules. "Ce n'est pas venu facilement. Ca était un
problème de creuser, de trouve quoi faire, puis d'essayer de le faire
proprement".
Je ne suis pas un de ces types qui ont un succès immédiat.
Il y a eu une longue période pendant laquelle j'ai écrit beaucoup
de choses à mettre au rebut, comme un apprenti, apprennant mon boulot.
J'en ai appris que je n'étais pas bon pour les histoires-gadget ou au
moins elles m'étaient très ennuyeuses, et j'ai trouvé que
je n'aime pas écrire par caprice, et je me suis finalement accroché
à ce que je continue de faire, qui est essentiellement une histoire
du futur de l'humanité.
" Je n'ai commencé à vendre que relativement tard dans ma
vie. Je faisais d'autres choses. Travailler, me balader pour le boulot, j'étais
marin dans la marine marchande, un matelot. Le seul moyen pour moi d'être
sur un bateau, avec ma mauvaise vue, était de mémoriser le tableau
de l'oculiste. Tenez, chaque fois vous travaillez sur un bateau, ils vous font
défiler devant des docteurs et vous devez lire un tableau de vision.
Heureusement, ils ont toujours utilisé le même tableau.
" J'ai écrit pendant que j'étais en mer. J'ai fait cette
soi-disant chose " The Dying Earth " ( "Un Monde Magique")
Je l'interromps " Pourquoi ' soi-disant ' ?"
"Ce n'était pas mon titre".
"Quel était votre titre ?" "Diable si le je sais ".
Il rit tout bas. " De toute façon, je l'ai écrit, assis en
regardant dehors l'océan, et puis j'ai été fatigué
de cette vie particulière pour plusieurs raisons. J'ai rencontré
un ami qui était devenu apprenti charpentier ; il m'a dit que je
devais essayer. Aller à l'école pendant quatre ans, mais après
cela vous obtenez un travail habituellement. J'ai dit "D'accord ! Faut
que tu fasses quelque chose". Je suis allé au siège de l'union,
ils m'ont demandé quelle dimension a une scie sauteuse, j'ai montré
avec mes mains comme ça. Ils m'ont dit, " Pourquoi est-ce que vous
placez les clous de seize pouces séparément ?" Et j'ai
dit que c'était probablement parce que le contre-plaqué n'a que
quatre pieds de large. Ils m'ont demandé quelle extrémité
d'un clou entre dans le bois en premier , donc j'ai dit, la pointe tranchante
est habituellement employée, dans ce cas.
Parfait, ils m'ont envoyé au dehors comme un charpentier à plein-temps,
oubliez l'apprentissage. J'ai su à la dure avec quelle main tenir le
marteau, je suis reste sur le premier travail une heure, le deuxième
travail deux heures, finalement j'ai appris à la dure. "
Mais j'écrivais encore, et une des plus mauvaises histoires que
je n'ai jamais écrit, je l'ai vendu à Julian Blaustein à
Hollywood ; Il a lu une phrase qui l'a inspiré. Il m'a acheté
l'histoire pour ce qui était beaucoup d'argent alors, et ainsi pendant
quelques temps j'ai travaillé dans les studios Twentieth Century-Fox
de la côte Ouest.
Puis mon producteur a obtenu un autre travail et j'ai été licencié,
poliment.
" Alors nous sommes allés en Europe, y rester là neuf, dix
mois. Nous avons visité l'Angleterre à bicyclette. Revenu sans
ressources, à New York où Scott Meredith, l'agent littéraire,
a obtenu pour moi le travail d'écriture de scénarios du Captain Video. Travaillé dessus pendant quelques
temps, puis on est revenu en Californie, dans les montagnes, et c'est là
où j'ai rencontré Frank Herbert. Il travaillait comme journaliste
au Press Democrat
de Santa Rosa, et
il est venu pour m'interviewer.
"Trois mois plus tard nous sommes descendus en voiture au Mexique avec
les Herbert et nous nous sommes installé à Chapala.C'était
merveilleux, mais la période était financièrement aride.
Nous sommes revenus en Californie et les Herbert sont restés pendant
quelques temps de plus. Nous avons trouvé cet endroit, et nous avons
vécu ici depuis, sauf quand nous voyageons. Notre dernier long voyage,
tous les trois Norma, notre fils John, et moi-même, a pris 13 mois pour
faire le tour du monde. Nous avons loué une maison à Madère
; à Fishoek, Durban, et Graff Reinet, en Afrique du Sud ; une péniche
sur Lac Nagin dans Cachemire; et à Hikkadua au Ceylan. Et beaucoup d'autres
endroits pour des périodes plus courtes. J'ai écrit, Norma a tapé
à la machine, et John a étudié ses leçons.
" J'écris d'un seul jet, Norma le
tape à la machine, je retouche cet avant-projet, elle retape (elle fait
tout le sale travail). Elle corrige un peu probablement aussi, je pense. C'est
une partie très essentielle du processus ".
Il parle dans un style désinvolte, terre à terre, faisant
une pause pour un rire étouffé de temps en temps. Il paraît
aimer raconter des anecdotes au sujet de sa vie et le travail manuel qu'il a
fait, mais il évite de parler sérieusement de ses livres.
" Il ne me vient jamais à l'esprit d'essayer d'analyser mon écriture,
" dit-il.
" J'écris plus ou moins ce que je pense que j'aimerais avoir lu,
à l'âge de seize ou dix-sept ans ".
Etant adolescent, il a étudié pour être ingénieur
des mines, puis il a trouvé que c'était " trop barbant "
alors il a fait des études en physique à l'Université
de Californie, puis il a trouve que les physiciens ont tendance à
être " des gens à la pensée unique, à une seule
dimension " et est devenu un étudiant en journalisme, car
il avait aimé travailler pour le journal du collège. Il est évident
qu'il est un homme instruit ; mais il se présente plus comme un artisan
que comme un intellectuel, donc je lui demande si cela veut dire qu'il n'a pas
de temps pour le monde universitaire ou la critique littéraire.
" Je n'ai pas beaucoup de respect pour les soi-disant intellectuels. Je
pense qu'appeler quelqu'un un intellectuel est la même chose que de l'appeler
idiot ou canaille ". Il fait une pause pensivement. " Les
critiques sont des intellectuels. C'est leur rôle. Ils travaillent avec
des idées, des mots, des pensées. Leur outil est un crayon ou
une machine à écrire. Je ne rentrerai pas dans une longue digression
sur l'esthétique, mais un critique je ne dirai pas qu'il est nécessairement
un déviant ou un criminel ou une personne dégoûtante ; il
peut être très agréable, caresser son chat, traiter sa femme
gentiment. Qui sait ? Mais encore, admettre que c'est ça ce que vous
faites pour vivre ! C'est comme de dire, " Je fais du sexy-show au Burlesque
pour vivre ". Quelque chose dont vous devez rougir pour l'admettre ".
Est-ce qu'il ressent cela parce qu'il a reçu une critique négative
?
" Non. J'essaie de l'éviter, certainement. Mais la critique simplement
ne m'intéresse pas ".
Je mentionne que Don Herron, un critique qui a contribué à un
symposium sur Vance, a déduit que Vance avait été fortement
influencé par le travail de Clark Ashton Smith.
" C'est vrai. Je ne peux pas le nier; Smith est un des écrivains
que j'ai lus quand j'étais gosse. Mais il a influencé seulement
" the Dying Earth ".
" J'étais un de ces gosses précoces, très intelligents,
vieux malgré mes jeunes années. J'avais beaucoup de frères
et de sS.urs, mais j'ai été isolé d'eux dans un certain
sens. J'ai lu, relu, lu encore. Un des choses j'ai lu était le vieux
magazine " Weird Tales " qui a publié Clark Ashton Smith. Il
était un des génies créateurs de la fantasy.
Les autres, Lovecraft par exemple, étaient ridicules. Lovecraft ne pourrait
pas écrire sa sortie d'un sac en papier mouillé. Smith est un
peu maladroit de temps en temps, mais au moins sa prose est toujours lisible
".
" Quand j'ai écrit mes premiers récits de fantasy, je ne
me souvenais plus de Smith, il avait coulé si profondément dans
mon subconscient. Mais quand on me l'a rappelé, j'ai très volontiers
vu son influence ".
Je lui demande pourquoi il n'a jamais tiré directement partie de ses
expériences de voyage pour colorer ses fictions.
" Je le fais, plus ou moins, sur un niveau subconscient. Et j'ai écrit
un policier appelé "The Deadly Isles ", se passant à
Tahiti, avec un voilier de haute mer, de la navigation, des choses comme ça.
Aussi, un thriller, "The Man in the
Cage" avait un décor marocain.
(l'intrigue
se passe à Tanger)
" Particulièrement je n'aime pas ces films qui s'intitulent
science-fiction, avec un vaisseau spatial du type de "star Trek "
et tout le monde en uniforme, ce qu'ils sont essentiellement c'est des navires
de transports maritimes flottant dans l'espace, très énervant
et casse-pieds. Quand le jour viendra (s'il doit arriver) ou nous voyagerons
dans l'espace, l'expérience sera très différente de l'ordinaire.
Nous en avons eu juste un avant goût ; ce qui va se passer éventuellement
sera évidemment beaucoup plus riche et plus complexe ".
Il prend une autre petite gorgée de vin à la grenade.
" Je discute beaucoup plus théoriquement que je n'aime parler, "
se plaint-il. " Théoriquement ou quel est le mot ? Didactiquement
". Comme s'il n'aimait pas être questionné sur sa pensée
et ses idées.
Je lui demande si, de la même façon, il déteste délivrer
des messages dans ses écrits.
" Hé ! bien, je l'ai fait deux fois. Il y avait un livre qui
utilisait un fait très simple que tout le monde connaît mais ne
veut pas admettre. J'ai entendu des Indiens américains se plaignant au
sujet du mal fait par l'homme blanc, qui leur a volé leur terre et ainsi
de suite. C'est vrai. Mais quelque chose qui tout le monde sait, c'est que les
ancêtres de ces Indiens avaient volé la terre d'autres Indiens,
et ceux-ci avaient déjà volé la terre de quelque tribu
plus ancienne, et l'homme blanc était seulement la dernière tribu
à arriver et à chasser à coups de pied tous les autres
du territoire. Aucun doute un jour dans le futur, nous serons expulsés.
" Même chose en Angleterre. Est-ce que nous devrions vérifier
le Domesday Book, voir ceux qui possédaient la terre en l'an 1000, et
la leur redonner sous prétexte que les Normands ne sont arrivés
qu'en 1066 ? Dans ce cas, vous pouvez penser, hé ! bien, les Saxons sont
du genre maraudeurs eux-mêmes, et donc vous pouvez redonner la terre aux
Bretons. Et ainsi de suite.
" Donc l'idée centrale de ce livre était qu'il n'y
a aucun état au monde dont l'établissement ne découle pas
de la violence, ce qui paraît être une chose inoffensive à
signaler, excepté que le mot "violence "s'est comme un drapeau
rouge pour beaucoup de gens. Il rend les "apôtres
de la paix " très,
très furieux.
Vance emploie le treme
de"peaceniks " en référence aux "beatniks"
.En 1968 Vance a été avec d'autres écrivains américains
de SF signataire d'un texte sur la continuation de la guerre au Viet-Nam ,son
amitié pour Poul Anderson y est peut-être pour quelque chose ou
alors s'est-il fait piégé ,ce qui explique sa position politique
dans la suite de l'interview.
" Dans l'autre livre que j'ai écrit, le thème était
même moins provocateur, en fait c'était si insignifiant que s'en
était banal". "Essentiellement, j'ai dit que le socialisme,
l'état providence, est débilitant. C'est une chose tellement banale
d'écrire un livre sur ça, que j'en suis honteux dans un certain
sens. Mais l'idée de ce gigantesque système providence porté
aux extrêmes avait de telles possibilités pour dépeindre
les épisodes que j'ai décidé de l'exploiter".
"Et un certain britannique, évidemment de gauche dans ses opinions
politiques, m'a envoyé une longue analyse. Il s'est servi de ces deux
livres pour prouver sa théorie que je suis d'extrême-droite. Ce
qui, bien sûr, dans mon opinion, est absurde. Je suis de nulle part, ni
à gauche ni à droite ni au centre de n'importe quoi. Je suis un
individu unique ".
Ce refus coléreux et énergique d'être enferme dans le rôle
d'un membre d'un groupe politique me rappelle son refus de se joindre au courant
de la science-fiction, ou d'ailleurs, sa grande famille, quand il était
enfant.
Préserver son individualité paraît très important
pour lui ; ses héros fictifs ont tendance à se rebeller à
l'idée de devenir de loyaux membres de tout système social particulier.
Je lui demande sur quoi il travaille à l'heure actuelle.
Cet interview se déroule
en 1983 ,Vance commence Lyonesse ,le succés de ce livre l'aménera
à écrire La Perle Verte et Madouc par la suite .Il donnera de
nouvelles aventures à Cugel ,un de ses personnages préférés
,dans Cugel's Saga ( titre de l'éditeur ;) )
" Un très long récit médiéval de fantasy. Ce
n'est pas du style Sword&Sorcery ("Epée et Magie "), bien
qu'il y ait des sorciers et des épées. C'est assez différent.
C'est un roman".
"J'essaye de faire quelque chose de vendable à tous, une audience
plus vaste".
"La particularité des situations et des caractères, je pense,
aura un public plus large que quelques-uns des autres boulots que j'ai écrits".
" Si ça marche bien, j'ai des projets pour un deuxième
ou un troisième de plus, pour Berkley-Putnam.
" Aussi, un de mes livres favoris que j'ai écrits est "Eyes
of the Overworld " ("Cugel l'Astucieux "), ce n'est pas mon titre(dit-il
incidemment). Je veux faire quelques nouvelles de plus utilisant le même
protagoniste, et créer un deuxième volume à partir de là
".
Je lui demande combien de livres il écrit chaque année.
" Je n'ai pas fait le compte. Je n'aime pas penser à ça.
Je n'en fais pas assez ; je gaspille trop de temps ".
Cela sonne comme une éthique volontaire de travail.
" Uh. . ouais ! , dans un sens. La vie est trop courte pour ne pas en profiter
autant que l'on peut. Ca ne comprend pas uniquement le travail; cela inclut
de vous tourner vers d'autres expériences. Par exemple, Johnny et moi
préparons notre bateau pour naviguer dans le Pacifique sud.
Nous avons acheté un ketch de quarante cinq pieds, un bateau de mer,
en fait nous devrions être en mer actuellement, s'il n'y avait pas en
fait, oh ! , des problèmes d'argent. Mais nous naviguerons vers les îles
Hawaïennes probablement, ou jusqu'au Mexique, l'année prochaine
".
À ce moment, l'épouse de Vance sort et nous dit que le déjeuner
est prêt.
" Parfait" dit-il, sortant de son ton relaxé et se souvenant
d'être à nouveau maussade.
Il se tourne vers moi.
" Est-ce que je me suis assez révélé pour vous ? Vous
voyez, je ne suis pas un reclus. Je me tiens reclus dans un certain sens ici,
parce que je ne veux pas être associé avec ce satané domaine
de la science-fiction. Moi-même ; c'est tout ce que je veux être.
Uniquement moi. Je ne veux pas être mis en paquet avec telle personne
ou telle personne.
En fait, je ne souhaite même pas être mis dans votre misérable
livre ! D'après ce que j'en ai vu, vous me mettrez face à face
avec un type que je n'approuve pas du tout ".
Il rit tout bas, un peu espiéglement, mais juste un petit peu.
Note: Des parties de ce portrait
ont été réécrites par M. Vance.
Je remercie Daniel Riche pour m'avoir fait parvenir ce
document . Vous excuserez ma traduction parfois maladroite,mais j'ai essayé
de rendre au mieux le phrasé de Vance .
Au sujet des deux livres dont parle Vance,dans les quels
il a mis son opinion "politique" je pense qu'il s'agit des "Domaines
de Koryphon" (The Gray Prince) pour la guerre d'indépendance (Jacques
Chambon parle de la guerre d'Algérie ,d'autres de la Rhodésie)
,pour le socialisme c'est plus facile ,il s'agit de "Wyst" .
Pour tout savoir sur la série TV des années
50 "Captain Video" ,allez sur Scifi-Movies
Pour tous commentaires sur les interviews écrivez-moi : garin.jacques@free.fr
Accueil
/ Plan
du Site
|