Monstres sur Orbite  (2005)


couverture édition Ace-USA
Traduction de Pierre-Paul DURASTANTI
Illustration de
Nicolas Fructus
BELIAL / ORION, mai 2005
ISBN :
2843440661

 Textes réunis par Pierre-Paul DURASTANTI:
- Telek (trad. Roland C. Wagner, Telek, 1952)
-
Monstres sur Orbite (trad. Roland C. Wagner "Monsters in Orbit" 1966 qui  regroupe

  • "Abercrombie Station" 1952 (La station Abercrombie)
    premiére aventure de Jean Parlier
    (voir
    note en anglais) - Introduction de Vance (en anglais)
  • Cholwell's Chicken" 1852 (Cholwell et ses poules)
    seconde aventure de Jean Parlier
- Le Syndrome de l'homme augmenté (trad. Alexandre Garcia "I-CA-BEM" 1961 ou "The Augmented Man").

Telek

Abercrombie Station   Cholwell's Chickens
 
(illustrations de Virgil Finlay)

I-C-A-BeM


Présentation de l'éditeur
Les plus folles rumeurs courent sur le compte d'Earl Abercrombie. Milliardaire vivant reclus dans sa propre station spatiale, lieu sur lequel il règne en maître incontesté, collectionneur d'étrangetés, éminent zoologue, Earl Abercrombie est pour beaucoup une énigme, une légende vivante. Y compris pour Jean Parlier, jeune aventurière de dix-sept ans peu regardante, qui, pour la somme d'un million de dollars, est prête à tout, jusqu'à mettre Earl Abercrombie dans son lit. Et tant pis si c'est un monstre...
Réunissant un roman inédit et deux longues nouvelles, Monstres sur orbite célèbre une fois de plus l'immense talent de conteur d'un des derniers grands maîtres de la science-fiction et de la fantasy mondiales.


Critique:
Depuis le temps que je désirais une traduction des aventures de Jean Parlier pour tous les amateurs de Jack Vance qui ne lisent pas l'anglais, je ne boude pas mon plaisir à ce nouveau recueil édité au Bélial sous la direction de Pierre Paul Durastanti et d'Olivier Girard.

Durastanti nous propose quatre nouvelles dont trois totalement inédites en français, la quatriéme étant une réedition car déjà publié dans le Bifrost spécial Vance en 2003.

Telek (1952): quand un petit groupe posséde un pouvoir et non pas le reste des hommes, ils deviendront inévitablement une aristocratie. Et une aristocratie sans rivale, devient une dictature inévitablement...Vance s'intéresse ici aux pouvoirs paranormaux, télékinésie - lévitation, non pas pour leurs effets directs mais pour leurs implications sociologiques sur l'humanité.

Abercrombie Station (1952) met en scéne une héroïne, Jean Parlier, jeune femme dont on peut dire qu'elle n'a pas froid aux yeux, décidée à gagner sa vie par tous les moyens, elle accepte de s'engager comme femme de chambre dans un complexe hotelier satellisé en orbite terrestre. L'argument scientifique sert comme toujours de simple décor à Vance qui préfére s'interesser aux etres humains et à la complexité de leurs rapports, haine et amour - vengeance et pardon.

Cholwell's Chickens (1952) est la seconde nouvelle mettant en scéne Jean Parlier, elle permet à Vance de reprendre avec un plaisir évident son héroine et de résoudre avec cette ironique noirceur qui le caractérise, certaines énigmes évoquées dans la nouvelle précédente.

Le Syndrome de l'homme augmenté (The Augmented Agent, 1961) est aussi une histoire de pouvoirs qui monte à la tête du héros, à l'occasion de la guerre larvée que se faisaient les grands blocs USA-URSS et Chine en Afrique dans les années 50-60. Il ne s'agit pas ici malheureusement de la traduction de la version VIE (restaurée) de la nouvelle.
L'anecdote concernant  son écriture mérite d'être racontée, l'éditeur du pulp Amazing Stories qui publiait des nouvelles de Jack Vance, avait acheté des peintures devant servir d'illustration de couverture de futurs numéros, il en proposa deux à Jack, la premiére représentant des silos maritimes de missiles intercontinentaux servie de cadre à L'Homme augmenté. L'histoire ne s'arrete pas là, l'éditeur essayant de coller au mieux l'illustration et la nouvelle, l'affubla d'un titre pitoyable "
I C a BeM", astuce vaseuse entre ICBM (missile balistique intercontinental)  et I see a B(ug) E(yed) Monster (comme on appelait ces monstres aux yeux pédonculés qui fleurissaient sur les couvertures des pulps de l'époque).


Introduction de Jack Vance à la nouvelle "Abercrombie Station" in  "THE BEST OF JACK VANCE" editions Timescape - 1976

couverture édition Ace-USAThe idea behind this story is highly ingenious and novel; in fact I'll go so far as to say "inspired." I wish only that I had formulated it myself. In point of fact the concept was generated somewhere within the hyperdimensional recesses of Damon Knight's intellect.

This is how I happened to write the story. During the time that Damon edited the magazine World's Beyond, I sold him two stories: "The New Prime" and "The Secret." One day in casual conversation he outlined the idea upon which "Abercrombie Station" is built, and in effect commissioned the story.

I produced the required verbiage, but just as I imprinted the final period, World's Beyond folded and I sold the story elsewhere. A year or two later I saw Damon, who by this time had forgotten the entire transaction. He paid me a generous if rather wistful compliment upon the theme of the story. "Oddly enough," said Damon, "at one time I had a very similar notion, but never got around to writing the story."

I finally inquired, "Damon, don't you remember when you tossed me this idea and ordered it written up for World's Beyond?"Damon was and is much too polite to contradict me, and I take this occasion to acknowledge his contribution to the story which follows.

An interesting footnote to my connection with World's Beyond concerns "The Secret," the second story I sold Damon. When World's Beyond folded it carried with it into limbo the still unpublished story which thereupon mysteriously vanished and was seen no more. About five years later I rewrote the story, using the same title. Again "The Secret" disappeared, somewhere after leaving Scott Meredith's office, but before finding a market. I have searched high and low for carbons to these stories without success; both versions have vanished without a trace. I can surmise only that I brushed upon an elemental verity, most truly secret indeed, and that one or another of the Upper Forces , saw fit to expunge the dangerous knowledge before it gained currency. I will not attempt a third version; I value my life and sanity, and can take a hint.


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